
Hello,
Avant de commencer cet article je tenais à tous vous remercier, car vous êtes de plus en plus nombreux à suivre les aventures de « la souris de bunker » et à me soutenir.
Donc un grand MERCI A TOUS.
J’espère que je pourrais en rencontrer certains et certaines parmi vous après cette crise sanitaire et venir visiter vos lieux de prédilection tout en vous faisant découvrir des lieux, bunkers, musées…. sur la Seconde Guerre Mondiale.
Alors aujourd’hui, je vous emmène en compagnie de mon ami Benoît Jan et son association « Mémoire et Patrimoine le Havre 1939-1945 », pour une visite privée du bunker hôpital situé à l’angle des rues Henri-IV et Trigauville au Havre, (76600), dans le département de Seine-Maritime.
Point historique :
Sur le site, au milieu du XIXe siècle, s’étendait de grandes caves souterraines construites vers 1848 pour la » Brasserie de l’Ouest « , destinées à y stocker sa glace. L’idée des Allemands a leur arrivée est de construire un ensemble de bunkers au-dessus pour créer un hôpital.
En effet, l’Organisation Todt cherchait un endroit propice pour édifier un hôpital souterrain, les grandes salles sous terre retinrent l’attention des ingénieurs.
C’est ainsi qu’à partir de juin 1942, le site devient un chantier colossal, éclairé jour et nuit pour assurer la continuité des travaux.
Dédales, ascenseur, longues salles voûtées, le bunker rue Henri IV est alors relié aux salles souterraines par un couloir en pente. Cet ouvrage est prévu pour accueillir et décontaminer les éventuels soldats gazés. Rue de Trigauville, les Allemands édifient un autre blockhaus à deux étages, relié au complexe souterrain par un ascenseur. L’hôpital allemand s’articule donc autour d’un complexe de bunkers de 1500 m² en surface, reliés à de larges salles souterraines (2 400 m²) aménagées. Le site va comporter des salles de décontamination, d’opération, de radio, des locaux destinés au personnel, des chambrées dont la plus grande peut accueillir 90 lits. Ci-dessous, une photo de l’une des salles accueillant des lits et une photo de la salle d’opération encore de nos jours avec sa peinture phosphorescente.


Un troisième ouvrage est construit adossé à ce dernier, à l’intérieur duquel se trouvent des locaux techniques, le transformateur électrique assurant l’apport d’énergie pour l’hôpital situé à une quinzaine de mètres au-dessous.
La circulation dans les différents bunkers permet de comprendre comment s’organisaient les acheminements des blessés : une longue rampe permettant d’accéder aux salles d’opération et aux chambres dédiées aux malades.

L’hôpital est opérationnel en 1944 et sert dès le gros bombardement du 14-15 juin qui touche le port. De nombreux marins blessés y seront amenés pour être soignés ou opérés.
Lors de la libération du Havre, le 11 septembre au soir, l’hôpital tombe aux mains des éléments britanniques descendus de la ville haute par les escaliers, alors que le Havre est encore allemand et ne sera libéré que le 12.
Le rapport d’un officier britannique relate la prise de l’hôpital : » Le commandant allemand de l’hôpital a revêtu son uniforme blanc et a arraché son aigle à la vue de l’officier britannique. Il lui fait visiter l’hôpital et lui demande de passer dans la salle d’opération, séparée du reste de l’abri par une simple couverture. Cette salle où l’on opère sans arrêt est tragiquement encombrée… La chaleur, les odeurs chirurgicales sont telles que je tombe en syncope » avouera le pauvre officier qui en ressort soutenu par deux soldats allemands qui lui ont versé un grand bol de cognac et s’efforcent de lui faire avaler…
L’hôpital est par la suite utilisé par les services sanitaires britanniques puis par les troupes américaines. Ce qui explique que l’on trouve encore aujourd’hui sur les murs, de nombreuses indications initialement écrites en allemand et traduites en anglais…

Voilà un résumé de l’histoire de ce bunker, j’espère vous avoir donné envie de le visiter, et pour cela rien de plus facile que de contacter l’association :
» Mémoire et Patrimoine le Havre 1939-1945″.
Pour ce qui est de l’accès aux personnes à mobilité réduite, cela ne sera pas possible et pour y emmener les enfants, je conseille à partir de 12 ans. Concernant la visite, comptez une bonne heure minimum. Concernant le parking, c’est là le plus compliquer, car difficile de se garer dans ces petites rues, enfin pour l’habillement rien de particulier, mais un pantalon est recommandé et toujours prévoir quand-même de bonnes chaussures de marche et attention aux personnes claustrophobes, car tout est en partie souterraine. Sinon, la seule chose que je peux vous dire, c’est n’oubliez pas vos appareils photos et profitez de la visite.
Quant à moi, je remercie tout particulièrement mon ami Benoît pour cette super visite privée.
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Je vous laisse découvrir mes photos à présent.
INTERET HISTORIQUE :
ACCESSIBILITE :
ENFANT :
(Photos collection privée Patricia Gontier)








































C’est bien que ces souterrains aient pu être conservés.
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