Les Fusillés de Belle-Beille

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Aujourd’hui, direction la ville d’Angers, (49000), dans le département de Maine-et-Loire et plus particulièrement dans le quartier de Belle-Beille dans l’ancien champ de Tir.

Tous les ans aux alentours du 25 octobre, une cérémonie rend hommage aux 46 résistants qui furent fusillés en ce lieu.

Petite histoire :

Entre le 21 février 1942 et le 7 juin 1944, 46 résistants furent fusillés au champ de tir de Belle-Beille à Angers. Le plus jeune avait 19 ans, le plus âgé 67. Ils étaient étudiants, instituteurs, ouvriers, cultivateurs. Leur point commun : le refus du joug nazi et de la dictature de Vichy. Cet engagement, ils le payèrent de leur vie.

Arrêtés et martyrisés par la Gestapo angevine très active, (police de répression allemande) ,entre 1942-1944 ils seront fusillés sur le champ de tir de Belle-Beille:

-Raoul Mandoul le premier d’entre eux avait 20ans, dénoncé pour port d’armes prohibées.

Suivent d’autres groupes de victimes:

-Le 13 décembre 1943, sept hommes sont passés par les armes…Ils faisaient partie de l’école normale d’Angers.

– Adrien Tigeot, fusillé à l’âge de 20 ans. Jeune normalien angevin. André Moine 19 ans, le plus jeune, Alix Gabriel et Pierre Porcher, instituteurs angevins, communistes, militants. Ils appartenaient à un réseau de résistance FTP. Des jeunes membres du FTPF quant à eux qui avaient décidé de cambrioler la mairie de Vern d’Anjou, pour y voler des machines à écrire, cartes d’alimentation, cartes d’identités et tampons afin d’établir de faux papiers sont arrêtés par la police française, jugés et fusillés.

– Maxime Bacquet autre chef du réseau angevin. Il sera condamné à mort le 1er décembre 1943 et fusillé le 13 décembre de la même année. Il a notamment participé à des attentats contre l’occupant et a manqué de peu un attentat à Angers et à Thouars. Il a également participé à l’action contre la mairie de Vern d’Anjou.

– Alfred Clément, René Brossard sont quant à eux, des résistants particulièrement affûtés dans le vol d’armes. Ils sont abattus eux aussi le 13 décembre 1943.

– Olivier Girans, 23 ans est le dernier d’une longue liste à être fusillé avant la libération de 1944, ( qui aura lieu pour la ville d’Angers le 10 août 1944).

Ses derniers mots seront: « Le pas que je fais vers la mort n’est qu’un pas dans cette immensité, dans la vraie liberté. Ce que je perds est peu de chose comparé à cette certitude que j’acquiers par ma mort. »

Avant leurs exécutions, pour acte de résistance, certains résistants ont chanté ensemble «Le Chant des Partisans» suivi de «La Marseillaise». Dernier pied de nez à l’Occupant.

Tu vois ce petit coin tranquille avec les restes d’une ancienne Abbaye, est à la fois un endroit paisible aux bords de l’eau où les joggeurs apprécient de venir courir, mais aussi et surtout un lieu de mémoire pour ne pas oublier que dans ce petit coin tranquille de nos jours, 46 patriotes sont morts fusillés sous les balles de l’ennemi. Dans certains recoins des vestiges de l’Abbaye tu peux y retrouver les impacts de balles, tu y verras les poteaux reconstitués, (installés en 2017), où furent fusillés les résistants, le monument et la dalle avec tous les noms des 46 victimes. Pour y accéder cela est relativement facile et pour ce garer également. L’accès est possible aux personnes à mobilité réduite moyennant une certaine précaution dans la descente vers le monument. Pour les enfants pas de difficultés majeures, mais pour qu’ils comprennent l’histoire du site, il vaut mieux attendre 10 à 12 ans. L’idéal est d’y aller au moment de la cérémonie, afin de pouvoir y rencontrer les derniers témoins vivants de l’époque.

INTÉRÊT HISTORIQUE: