Hello tout le monde,
Aujourd’hui, direction le mémorial de Saint-Eusèbe, (49350), au 20 de la rue du mémorial, à Gennes-Val-de-Loire dans le département du Maine-et-Loire.
Situé au pied de l’église éponyme, le Mémorial saint Eusèbe, est le Mémorial des Cadets de Saumur, qui luttèrent héroïquement contre l’avancée allemande, en juin 1940, signant ainsi le premier acte de résistance sur le territoire français. Lieu de souvenir, il comprend 17 tombes :
10 défenseurs de Gennes, 2 défenseurs de Saumur, 5 défenseurs de la ferme d’Aunis, (à l’est de Saumur).
Pour revenir sur cet épisode de l’histoire, tout commence en 1940, devant la rapidité de l’avancée allemande, et notamment de la 1ère Kavallerie division du Generalmajor Kurt Feldt, de la 1ère Infanterie division du Generalmajor Philipp Kleffel et de la 11ème Infanterie division, Generalmajor von Böckmann. C’est à ce moment qu’il est décidé de tenter de stopper l’avance ennemie en organisant une résistance sur la Loire.
Du 18 au 20 juin 1940 axés entre Montsoreau et Gennes, les combats opposents les forces françaises :
2500 hommes armés de 24 blindés, 5 canons de 75 mm, 13 canons antichars et 15 mortiers pour tenir 40 km de front,
et les forces allemandes :
40 000 hommes, 300 pièces d’artillerie, 150 blindés et de plusieurs éléments de la Luftwaffe. Ces 3 jours vont faire 250 victimes françaises, 132 du côté allemand, 218 prisonniers français, plusieurs centaines de blessés allemands, 2 chars français endommagés et 7 blindés allemands détruits.
C’est l’Ecole de Cavalerie de Saumur sous les ordres du colonel Michon qui reçoit la mission d’interdire le franchissement de la Loire dans le secteur compris entre Montsoreau et le Thoureil.
Les Cadets de l’Ecole de Cavalerie ont pour mission la défense du pont de Gennes et de ses abords devant un ennemi très supérieur en nombre et en armement.
Dans l’île est installée la brigade du lieutenant Desplats, (ci-dessous: mort au combat le 20 juin 1940), renforcée d’une section de tirailleurs soit environ 60 hommes.
Sur le coteau face à la commune des Rosiers, la compagnie du train du lieutenant Roimarmier, (120 hommes). En soutien, l’escadron Foltz, (145 hommes).
Les combats très violents font rage durant deux jours, les 19 et 20 juin 1940. 15 combattants sont tués. Le 20 juin, les derniers résistants se rendent, n’ayant plus de munitions.
Les combats héroïques et la bravoure de cette poignée de soldats se battant contre des forces très supérieures est alors reconnus par leurs vainqueurs. Le général allemand Feldt commandant la 1re division de cavalerie les surnomme alors de « cadets » et leur permet de repartir libre vers la ligne de démarcation, aux ordres de leurs officiers, sans escorte allemande, mais après leur avoir rendu les honneurs militaires au passage du pont à Beaulieu-lès-Loches.
Ainsi le mémorial situé sur le terrain de l’église Saint-Eusèbe rend hommage, à cette résistance qualifiant parfois les cadets de Saumur comme les premiers résistants d’une France sous occupation.
Dernier point concernant l’église elle-même, désacralisée. elle est désaffectée à la révolution, accueillant successivement une école et un musée. Sa flèche détruite en 1940 par les bombardements allemands, est reconstruite et à nouveau détruite en 1944 par les bombardements américains.
Dans la nef en ruine, des éléments carolingiens témoignent de l’ancienneté de l’édifice, le transept et le chœur sont de magnifiques réalisations de l’époque romane.
Si vous passé dans le coin, vous pouvez vous garer facilement puisqu’un parking est à proximité, pas de soucis pour les enfants, et le site est accessible aux personnes à mobilité réduite. Je vous conseille donc vivement de venir vous recueillir sur le mémorial et de visiter les restes de l’église, car l’endroit où se situent ces monuments est, 50 mètres au dessus de la Loire, et offre en plus un panorama spectaculaire.
INTÉRÊT HISTORIQUE :
ACCESSIBILITÉ :
ENFANT :
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(Photos d’époque sources internet et photos et vidéo actuelles collection privée Patricia Gontier).
La Souris de Bunker 