La cité d’Aleth-Mémorial 39-45

Hello,

Aujourd’hui, en route pour la cité malouine de Saint-Malo, et plus particulièrement la cité d’Aleth et son musée, le Mémorial 39-45; allée Gaston Buy à Saint-Malo (35400) dans le département d’Ille-et-Vilaine.

Aller hop, petit cours d’histoire pour te mettre dans l’ambiance :

À la fin du 17ème siècle la cité d’Aleth, est équipé de plusieurs batteries pour protéger l’entrée de la Rance. Vauban, alors inspecteur général des fortifications du roi, avertit les Malouins que le manque de fortifications sur cette hauteur fait courir un risque à la ville : « Fortifiez moi ces hauteurs hors-delà, quelques jours, vingt mortiers vous mettront en cendres ». Il faut attendre plusieurs incursions anglaises pour qu’une réelle fortification de la cité soit faite. En 1759, l’ingénieur en chef de la cité malouine, le chevalier Charles Mazin, construit un grand fort d’artillerie capable de défendre Saint-Malo, son port, l’accès à la Rance et l’arrière-pays (l’actuel Saint-Servan). C’est ce fort qui est encore visible aujourd’hui.

Fin du 19ème, dans le cadre de la refonte complète de la défense de Saint-Malo, le fort va connaître d’importants travaux de modernisation afin de défendre l’embouchure de la Rance.

La fin des conflits avec l’Angleterre va amener l’abandon définitif de tout ce dispositif en 1914.

Le fort va reprendre du service pendant l’Occupation notamment grâce à sa position stratégique dans la défense de la zone. les Allemands fortifient de nouveau l’ancienne cité, truffant le sous-sol d’un réseau de galeries reliées aux différents bunkers et tourelles pour mitrailleuses, disposés tout autour de la presqu’île. Le fort devient le centre de ce que les Allemands appellent alors la Festung St-Malo (forteresse de Saint-Malo), un ensemble de fortifications tout autour de la ville, sur l’île de Cézembre, de la pointe-de-la-Varde, Saint-Ideuc, la montagne Saint Joseph et différentes lignes de défenses dans le Clos-Poulet ou les autres îles alentour. De 1942 à 1944, sont ainsi construits ou installés dans l’ancien fort : une batterie d’artillerie à 4 canons, des batteries anti-aériennes ainsi qu’un poste de commandement de l’ensemble des fortifications de Saint-Malo, des casernements pour plus de 200 hommes et différents postes de protection (casemates et mitrailleuses, abri pour mortier, etc.), le tout relié par plus de 1 300 mètres de galeries souterraines menant aux 32 bunkers et aux 8 cloches blindées qui ceinturent le fort. C’est depuis cette base militaire que le colonel Andreas Von Aulock commande la forteresse de Saint-Malo.

À la suite du 6 juin 1944, les Alliés pénètrent en Bretagne le 31 juillet. Le 4 août ils bloquent tous les accès à la zone de Saint-Malo. La 83ème division d’infanterie américaine, renforcée par le 121ème régiment d’infanterie et des unités rattachées temporairement à la division, ont pour mission de libérer Saint-Malo et Dinard. Les américains estiment qu’une seule division peut venir à bout de Saint-Malo, dont le nombre de défenseurs a été sous-évalué par l’état major de la 3ème armée. La Bretagne n’ayant pas un intérêt suffisant pour Patton, une grande partie des unités américaines de la 3ème armée de Patton reçoit l’ordre de faire mouvement vers l’est pour tenter de prendre à revers le gros des forces allemandes encore présentes en Normandie.

De ce fait les Américains vont faire largement appel au bombardement aérien et aux tirs d’artillerie pour venir à bout de la fortification. Ce n’est qu’après deux assauts d’infanterie, très meurtriers chez les Alliés, et plus de huit jours de pilonnage, que le colonel Andreas von Aulock accepte de capituler, le 17 août 1944.

Comme tu peux le constater, le lieu est chargé d’histoire, un musée sur place le Mémorial 39-45, retrace très bien cette période ww2. Il se situe dans l’ancien bunker de la défense antiaérienne, sur une surface de 500 mètres², avec 10 pièces sur 3 niveaux. A certains horaires la visite est accompagnée de la projection d’un film « la bataille de Saint-Malo ». De juin à septembre, la visite « Découverte des fortifications » se déroule pour partie en extérieur ce qui permet au public de découvrir les fortifications françaises du XVIIe et du XVIIIe siècle ainsi que les fortifications allemandes (tourelles pour mitrailleuses, défense antiaérienne). Elle comprend la visite exclusive d’un poste de tir pour mitrailleuse.

La cité est accessible en extérieur tout au long de l’année, le musée ouvre en mars et reste ouvert jusqu’en octobre. Les visites guidées ne se font que de juin à septembre. Concernant l’accès, un parking est à disposition, mais il est petit et le musée est accessible par le camping qui jouxte le fort. Pas de soucis pour les enfants quelque soit leur âge, cependant pour le musée je conseille à partir de 12 ans. Pour les personnes à mobilité réduite, tout ne sera pas accessible que ce soit pour la visite extérieure car il y a des escaliers, des pentes assez abruptes et dans le bunker, 3 niveaux accessibles uniquement par des escaliers.

Enfin, si vous souhaitez retrouver tous mes articles, n’hésitez pas à cliquer sur le MENU/CATÉGORIE, dans la colonne de droite ou pour les portables et certaines tablettes en bas de page. Ainsi, vous les retrouverez répertoriés par rubriques et départements.

INTÉRÊT HISTORIQUE

Note : 5 sur 5.

ACCESSIBILITÉ

Note : 3 sur 5.

ENFANTS

Note : 4 sur 5.

(Photos collection privée Patricia Gontier)

Un commentaire

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s