Casemate 35-3: Musée Mémorial de la Ligne Maginot du Rhin.

Hello tout le monde,

Aujourd’hui direction une Casemate appartenant au dispositif de la Ligne Maginot, Route du Rhin, 67390 Marckolsheim dans la région d’Alsace situé dans le département du Bas-Rhin.

Petit point historique :

Tout d’abord avec la ligne Maginot, (ligne de défense française), qui pris le nom du Ministre de la Guerre André Maginot, ce dernier fait voter les crédits permettant de commencer les travaux de constructions en 1930, avec sa devise:  « Le béton vaut mieux et coûte moins cher que le mur de poitrines, »  dit-il.

La casemate de Marckolsheim est une casemate standard, dotée de deux chambres de tir afin de protéger un important passage sur le Rhin. Érigée en Mémorial, elle rappelle les terribles combats du 15 au 17 juin 1940 lors desquels la Ville de Marckolsheim a été détruite à plus de 80%.

En effet, le 15 Juin 1940 : la cloche JM de la casemate ouvre le feu dès 9h15 vers les ponts, et la carrière Verny.

Les 34 hommes qui composent l’effectif sont alors placé sous le commandement du Lieutenant MAROIS. Ainsi que des Sergents BEDOT et BARRET et des Caporaux-chefs GARDET et MENGIN.

Dès le début de la matinée du 16 juin 1940, l’aviation allemande s’en prend aux casemates de la ligne des villages sur lesquelles les attaques se succèdent. Leur méthode consiste à laisser tomber leurs bombes devant les créneaux de tir dans le but de les obstruer avec des projections de terre. Les explosions secouent les casemates et affectent le moral des défenseurs qui ne peuvent riposter à ces attaques incessantes. L’armement des créneaux est mis à mal par le souffle des explosions, ce qui rend la défense des casemates impossible. La cloche JM est ensevelie. Durant la journée, la casemate 35-3 appuie sa voisine 34/3 autant que possible.

Les Allemands attaquent en direction de Marckolsheim, sur le front tenu par le 1er bataillon français du 42e RIF du commandant Coulomb. Les deux grosses casemates de Markolsheim (34/3 Nord de l’adjudant-chef GHUILBOT et 35/3 du lieutenant MAROIS) bien qu’affaiblies par les bombardements, interdisent toute progression à l’Inf.-Rgt. 360 allemande.

Mais les Allemands disposent maintenant d’un atout particulier car ils ont réussi malgré tout à faire passer un canon Flak 88 sur la rive gauche.

Le canon prend alors à partie la cloche GFM de notre casemate Sud (la JM étant ensevelie), ce qui permet aux assaillants de s’approcher en utilisant les trous de bombes. Ils dégagent la cloche JM et en détruisent l’arme. De là, ils lancent à l’intérieur par le créneau de la cloche, une charge explosive qui arrache les armes et enfume l’ouvrage :

La casemate frémi sous la déflagration. Un nuage de fumée sort des ouvertures de la cloche. Aucune réaction cependant et le silence persiste à l’intérieur. L’officier allemand: Heintke descend de la superstructure et prépare cette fois une charge allongée, soit 25 kg d’explosif fixés au bout d’une perche. Heintke se dirige vers le piédroit Sud de la casemate, le contourne, puis plaqué au mur de soutènement, se glisse en silence vers la façade des créneaux de tir. Progressant en rampant sous le créneau de droite. Il parvient sous l’embrasure centrale d’où partent de rageuses rafales de mitrailleuses. D’un geste souple, Heintke se relève et enfourne sa perche dans la profondeur du créneau en actionnant le détonateur. Aussitôt, une énorme explosion suivie d’un jet de feu ravage le créneau et fait trembler le béton. (rapport Pohl)

Le caporal-chef GARDET est tué dans l’explosion, l’équipage suffoque sous la fumée : à 18 heures, MAROIS se rend.

Seuls, sans appui d’artillerie, les hommes de la casemate 35-3 et la 34-3 non pas démérité mais la lutte est trop inégale, pourtant, entre le 15 et 24 juin 1940 ils vont infliger à l’ennemi plus de 3500 pertes .

Voilà un petit résumé, j’espère vous avoir donné envie d’y aller, si vous passez dans le coin et de vous replonger en juin 1940 dans la vie des soldats français sur la Ligne Maginot. Transformée en musée, cette casemate est tenue par des passionnés qui vous racontent des anecdotes et détails croustillants et foisonne d’articles et objets des plus divers sur cette période.

Heures d’ouverture :

Du 15/03 au 14/06 et du 16/09 au 15/11 dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 18h. 

Du 15/06 au 15/09 tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 18h. 

 Téléphone : 03.88.92.56.98

Facile d’accès à pieds, vous pourrez malgré tout vous garer sur le parking attenant. Cependant, pour les personnes à mobilité réduite, l’ensemble extérieur est accessible, l’intérieur sera accessible avec de l’aide, sauf la partie inférieure qui s’atteint par quelques marches.

Pour terminer, je conseille la visite pour les enfants à partir de 10 ans.

Enfin, si vous souhaitez retrouver tous mes articles, n’hésitez pas à cliquer sur le MENU/CATÉGORIE, dans la colonne de droite ou pour les portables et certaines tablettes en bas de page. Ainsi, vous les retrouverez répertoriés par rubriques et départements. Et si cela vous a plu un petit j’aime 👍, ou encore mieux abonnez-vous c’est gratuit. 😊 Merci.

INTÉRÊT HISTORIQUE :

Note : 4.5 sur 5.

ACCESSIBILITÉ :

Note : 2.5 sur 5.

ENFANT :

Note : 3 sur 5.

(Photos collection privée Patricia Gontier)


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