CAMP DE CONCENTRATION DE DACHAU

Hello tout le monde,

Aujourd’hui, direction l’Allemagne et la commune de Dachau, près de Munich pour y découvrir son camp de concentration.

Avant de le découvrir en photos et vidéo, je vous propose de faire un point historique :

Créé sur le site d’une ancienne fabrique de munitions à 17 km au nord-ouest de Munich, le camp de concentration de Dachau, ouvre le 20 mars 1933, (ouverture annoncée par Heinrich Himmler en personne), et dès le lendemain, des opposants politiques y sont internés. Viendront par la suite des Juifs de Bavière, des prisonniers de guerre soviétiques ainsi que des homosexuels et des Tziganes. Il restera en service jusqu’à l’arrivée des soldats américains le 29 avril 1945.

Ce camp est est cependant particulier à plus d’un titre. D’abord parce que confié début avril à la police bavaroise, il passe dès le 10 avril 1933 sous la juridiction de la SS, sous le commandement d’Hilmar Wäckerle; ensuite parce que Himmler incite très tôt Wäckerle à mettre en place des directives particulières, qui garantissent au camp un état d’exception permanent, fait de brimades, punitions et traitements dérogatoires. Si le camp est financé par l’État bavarois, et par le Reich, Himmler souhaite qu’il soit entièrement soumis à la domination de la SS.

Ci-dessous : Heinrich Himmler en visite au camp de Dachau en 1936.

Himmler nomme Theodor Eicke le 26 juin 1933 comme commandant de Dachau.

« A ce moment, tant du point de vue d’une carrière bourgeoise que dans la perspective de la SS, il passe pour un raté. Sans emploi, patient psychiatrique avec des antécédents judiciaires, rayé des listes de la SS au motif de diverses querelles en son sein. Himmler donne à Eicke une chance de se réhabiliter. »

Ça fait froid dans le dos quand on lit sa réputation de l’époque et cela vous donne un avant-goût de ce qui va se passer par la suite au camp.

De l’extérieur, le camp semble être un banal poste militaire entouré d’un haut mur de briques. Le portail d’entrée porte l’inscription ARBEIT MACHT FREI, (« le travail rend libre »).

Dans le camp se trouvent en garnison un corps de SS ainsi que des agents de la Gestapo. Les prisonniers sont entassés dans 34 baraques, chacune devant en principe contenir 208 internés. (Au moment de l’arrivée des soldats américains, certaines baraques contenaient 1 600 détenus).

Durant les 12 années de son activité, le camp va recevoir plus de 200 000 prisonniers provenant de plus de 30 pays. ( Selon les enregistrements répertoriés, plus de 30 000 personnes sont décédées dans le camp même).

Les nazis pénètrent peu dans les lieux et l’état-major reste cantonné à la Kommandantur. La discipline est assurée par des Kapos, eux-mêmes détenus.

Les prisonniers dorment dans des lits superposés et se disputent les lits supérieurs, afin de ne pas recevoir les excréments qui suintent vers le bas. Ceux qui tentent de s’échapper et qui sont repris subissent un traitement spécial de punition par les SS et la Gestapo. Ces traitements « spéciaux » aboutissent pour la plupart à la mort du prisonnier.

La plupart des détenus de Dachau sont affectés au travail obligatoire. Le camp de Dachau, l’un des plus grands et des plus ramifiés de l’Allemagne nazie, compte 169 Kommandos extérieurs et fait profiter de cette main-d’œuvre, a 197 entreprises, pour la plupart dans le secteur de l’armement. Outre Agfa, des entreprises allemandes comme BMW et Messerschmitt bénéficient de ces travailleurs déportés.

À l’intérieur du camp se trouve une station expérimentale dirigée par le docteur Sigmund Rascher où sont notamment expérimentés des médicaments et autres tests pseudo-scientifiques sur les prisonniers.

Le commandant Eicke met en place en 1933 un « règlement régissant la discipline et la répression des détenus », dont l’introduction indique que « la tolérance signifie la faiblesse ».

Il suscite un état de guerre permanente contre le détenu, « l’ennemi derrière le barbelé », il fait preuve lors de nombreuses séances d’endoctrinement d’un antisémitisme et d’un bolchevisme complètement radical. Il impose aux gardiens, qui le surnomment « Papa Eicke » une obéissance aveugle et inconditionnelle envers lui, en tant que commandant du camp, mais aussi envers la SS et le Führer. Il indique que tout SS doit veiller à l’éducation de son compagnon, et propage lui-même par l’exemple « sa haine contre tout ce qui est non allemand et non national-socialisme ». Ainsi, sous sa direction, le supplice d’un détenu devient le rite d’initiation informel de tout nouveau gardien SS. Cette « école de Dachau » doit notamment former de nombreux commandants de camps de concentration, tels : Josef Kramer, Martin Weis, Rudolf Höss…

Vidéo amenant et montrant la chambre à gaz

En juin 1944, un premier convoi de plusieurs centaines de Français arrive à Dachau. Le 2 juillet 1944, un convoi part de Compiègne avec plus de 2 000 détenus : plusieurs centaines sont morts à son arrivée, le 5 juillet 1944.

À l’automne 1944, une épidémie de typhus se déclare, entraînant environ 15 000 morts dans le camp. Les malades et les inaptes au travail sont transférés au château de Hartheim, où des milliers sont gazés.

Le matin du 29 avril 1945, le 3ème bataillon du 157ème régiment de la 45ème division d’infanterie de la 7ème armée américaine, reçoit l’ordre de prendre le camp de Dachau. L’officier commandant le bataillon, le colonel Felix L. Sparks avec sa compagnie, libère le camp et les prisonniers restés à l’abandon, il découvre avec effroi, les horreurs et atrocités commises par les nazis durant toutes ces années.

L’article est un peu long, malgré une synthèse poussée à sa limite. Il y a tellement de choses à écrire, que je vous invite vivement à faire vos recherches si vous souhaitez approfondir le sujet. je ne pouvais pas rentrer dans les détails pour éviter la fatigue de lecture qui peut s’installer sur à un texte trop long. Ce que je comprends tout à fait, car je suis moi-même parfois rebuter par des articles trop longs.

Pour terminer, avant que vous ne découvriez le camp au travers de mes photos, si vous passez dans le coin, je vous invite vivement à venir découvrir ce lieu; accessible aux personnes à mobilité réduite; vous pourrez facilement vous garer, grâce aux parkings mis à disposition. Pour les enfants, je ne conseille pas avant 12 ans, vu le sujet abordé, cela se comprend aisément.

INTÉRÊT HISTORIQUE :

Note : 5 sur 5.

ACCESSIBILITÉ :

Note : 5 sur 5.

ENFANT :

Note : 2.5 sur 5.

Enfin, si vous souhaitez retrouver tous mes articles, n’hésitez pas à cliquer sur le MENU/CATÉGORIE, dans la colonne de droite ou pour les portables et certaines tablettes en bas de page. Ainsi, vous les retrouverez répertoriés par rubriques et départements. Et si cela vous a plu, un petit, j’aime 👍, ou encore mieux, abonnez-vous, c’est gratuit. 😊 Merci.

(Photos et vidéo collection privée Patricia Gontier).

PREMIÈRE PARTIE DU CAMP :

DEUXIÈME PARTIE DU CAMP :

TROISIÈME PARTIE DU CAMP :

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